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1. |
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NOUS SOMMES NÉS DANS LA FORÊT
Nous sommes nés dans la forêt
Armés de désirs
Lestés de revanches qui disent un homme
Nous sommes nés dans la forêt
Près du feu
À contempler l’horizon une main sur la bible
Ce qui est noble, ce qui est beau
Nous sommes nés dans la forêt
Destinée manifeste
L’or enfoui dans les carrières a ouvert l’avenir
Nous sommes nés dans la forêt
De la poudre d’un canon
Du rêve d’un maquis, la rivière au milieu
Ce qui est noble, ce qui est beau
Ce qui échappe
Passées les lignes des chutes
Nord / Nord-Ouest
Les frontières à franchir
Qui nous séparent, qui nous forgent
Nous sommes nés dans la forêt
Armés de désirs
Lestés de revanches qui disent un homme
Nous sommes nés dans la forêt
De la poudre d’un canon
Du rêve d’un maquis, la rivière au milieu
Ce qui est noble, ce qui est beau
Ce qui est noble, ce qui est beau
Ce qui est noble, ce qui est beau
Ce qui échappe
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2. |
Le gosse du morne
05:05
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LE GOSSE DU MORNE
Sans peur
Confiant
Vieille âme
dormante
sous un ciel d’argent
Il court
ventre á terre
Dans la poussière
Le gosse du morne
Grimpe en haut
du belvédère
parle sans colère
mmmm
Il réside dans sa peau
Ouvre sa tête
Sortent les oiseaux
Le gosse du morne
Le gosse du morne
La coupe vide sur son ilot
Il chasse à nouveau
Plonge la tête et puis les os
Dans le livre du Monde
Brise mes reins
Restent les racines
immarcescibles
Mon rêve il est là
Il est partout
Tu le connais
On me l’enlèvera pas
A New York,
On se presse, on tip
On oublie
Le gosse du morne
Le vague à l’âme voyage
Mais jamais ne s’installe
chez le gosse du morne
Garde toujours dans ta main
La main de l’enfant
Que tu as été
Ainsi a parlé
Don Quichotte
Mmmmm
Cette main te sera utile
Tu verras
Gosse du morne
Si la chenille savait
Qu’un jour
elle deviendrait
papillon
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3. |
Bulle de fièvre
04:35
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BULLE DE FIEVRE
J’ai menti sur mon nom
J’ai menti sur mon âge
Tracé des lignes de fuite de ta gorge serrée
Trouvé le tempo cheval, l’élégance émaciée
Brouillé la bande image
J’ai pas laissé les ombres d‘argents s’effacer
Je regorge de ravages
de slogans, de manifs
Tu es belle sous ce saule, comme un coup de canif dans le ciel
La mer dans les miroirs, les miroirs dans la mer
Faites entrer l’infini
Je vois une bulle de fièvre qui brûle sous ta peau
Comme un morceau de bravoure
jailli au bout du desert
Saisie sur le vif tu médites entre pensée et souci
Ma fine fleur se fane à courir le grand tour
Et moi je fais de la frappe sur mon petit computer
J’écris à qui le veut
Cette vie pleine d’adieux
J’écris à qui le veut
Que je ne laisserai pas les ombres d’argent s’effacer
Je vois une bulle de fièvre qui brûle sous ta peau
Comme un morceau de bravoure
jailli au bout du desert
I am not the man you think I am
But I am the one for you
But I am the one for you
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4. |
Blues du tunnel
03:00
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Le Blues du Tunnel
Sur la piste d’un cirque, une bête lâchée c’est toi
Sur la piste d’un cirque ,une bête lâchée c’est toi
Un regard qui se fixe sur une belle
La balle fuse, pan! C’est le tunnel
Le vin coule, blanc de cuve, lave la gorge à grandes rasades
Le vin coule, blanc de cuve, lave la gorge à grandes rasades
les trachomeux, les trembleurs
et le blues donne la couleur
Ce voyage que tu fais, mec il te fait et te défait
Ce voyage que tu fais, mec il te fait il te défait
Les aléas le destin
Le blues avance bon train
J’ai comme un vide dans le ventre, temps de Remonter le réveil
J’ai comme un vide dans le ventre, temps de Remonter le réveil
Tout s’apaise bizarrement devant l’écran
Man, j’ai le blues du divan
Sur la piste d’un cirque, une bête lâchée c’est toi
Sur la piste d’un cirque ,une bête lâchée c’est toi
Dans la brique et le mortier tu as coulé
Un blues sans pitié.
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5. |
HA HA HA
03:15
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6. |
Entre l'appel et l'écho
04:03
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ENTRE L'APPEL ET L'ÉCHO
Je nage dans le bleu
bleui dans le ventre de la ville
Entre l'appel et l'écho
Tous les jours je me dresse, écorché
Je sors de la terre comme l’enfant
égaré trouvé obstiné
Sysiphe, moi aussi
je porte mon rocher
Les miettes de nos quêtes
sont devenues un festin
et ce n'est pas fini
toujours le même pronostic:
sortir du zéro de la morne existence
Une frêle fumée
Chantez, dansez
embrassez qui vous voudrez
Le ciel vermeil console
Les enfants égarés
entre l'appel et l'écho
entre l'appel et l'écho
J'épie la folie au cycle des saisons
le flux, le reflux, la prophétie
Et quand ta main et ta bouche guident l'aveugle
le sang frissonne et le sang approuve
l'aveu côtoie le fracas
les tessons de nos failles
À triompher de son ennemi
À triompher de soi-même
Entre l’appel et l’écho
Au dessous du volcan
les baisers de confettis
dissipent les tourments
secouent le shaker de l’ennui
le suc, le pollen et le venin
Je les ai au fond de moi, sous la cuirasse
avec un coeur de climat
et un bouquet des griffes
entre l’appel et l’écho je guette,
entre l’appel et l’écho
Pour l’orgueil que l’on monte
Pour la honte que l’on purge
Rebel au jeu brutal, au code létal
Vois-tu le halo de la lampe?
Sens-tu la corde qui nous tient?
Sens-tu la chaleur de cette voix qui nous ressemble?
C'est le tison du temps
C’est le prix de l’amour
L’amour ici
Entre l’appel et l’écho, je guette
Entre l’appel et l’écho
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7. |
Reverb
02:50
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8. |
Overjoyed
02:59
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OVERJOYED
I can’t even start to tell you what's going on in my mind
From A to B, you’d bend your knee
If you see me right there in mid-air
And you hear my prayer
It makes it fair to go anywhere
Overjoyed
I'm overjoyed
I can’t even start to tell you what’s going on in my mind
you think you’re free, you’d bend your knee
Forgive me here if I overshare
If I send up a flare and see who’s there
Overjoyed
I'm overjoyed
This story to tell
You know full well
Like a bat out of hell
I can’t even start to tell you what's going on in my mind
From A to B, you’d bend your knee
Forgive me here if I overshare
If I send up a flare and see who’s there
Overjoyed
I'm overjoyed
I'm over
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9. |
Le tigre en chocolat
03:24
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LE TIGRE EN CHOCOLAT
Des tas de cailloux devant
Et le courage de les soulever
Vivre, aimer, se dépasser
Les murs reculent devant moi
Les gens qui m’ont aimé
Et soufflé dans le dos
Ils marchent avec moi
Les murs reculent devant moi
J’avance en modestie
Débarrassé de l’inutile
Je découvre des vérités
Sous ma peau, derrière mes yeux
Les murs reculent devant moi
De ce tourisme psychique
Ressort une évidence
Une confiance, une urgence
Fragile et couturée de cicatrices
Les murs reculent devant moi
Tu me dis : tu es
comme un tigre en chocolat
dans un château de paille
Ma vérité
Riche en douleurs, fertile en joie
Les murs reculent devant moi
Je pensais mon coeur souillé
Alors je l’ai lavé dans le lac
Par vanité je voulais
Dépasser la tentation et
rafermir ma volonté
Ça m’a rendu anxieux
Alors j’ai décidé…
De dérider mon front
C’est la nuit qui te nuit
Foi de charbonnier
Sans sommeil, sans lumière
On regorge de ténèbres
Les murs s’avancent vers soi
Les murs s’avancent vers soi
Fixe un point devant toi
Pour garder l’équilibre
Lâche ce dans quoi
Tu as planté tes dents
Et surtout prends ta lyre
Et chante pour moi
Les murs reculent devant toi
Les murs reculent devant toi
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10. |
Nuage
04:44
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NUAGE
Donnes moi un peu de musique pour nourrir ce chien
Il est trop tard pour s’assoir dans l’herbe et écouter le bruit du vent
J’ai une urgence dans ma tête je dois foutre le camp
C’est plus fort que moi ça bout dans mon sang
Alors je prends avec moi, mes clopes, mon sac, et ma guitare
Beaucoup de tristesse, et de fantômes aussi
Tu me dis que je suis comme un putain de nuage
une fraction de lumière ou un navire de pluie
Il est trop tard pour chercher les diamants dans tout ce verre brisé
D’attendre un signe de reconnaissance, de légitimité
Il n’y a rien à attendre tout est à prendre
J’ai cette voix dans ma tête qui me dit « va-t-en »
Alors pour tourner la page, je prends mes clopes, mon sac, et ma guitare
Beaucoup de tristesse, et de fantômes aussi
Tu me dis que je suis comme un putain de nuage
une fraction de lumière ou un navire de pluie
Hier j’avais du plomb dans les chaussures, et la tête dans les nuages
Et quand le réveil a sonné, l’envie de vivre ma vie
Le déclic d’une claque et pour les yeux d’une belle
Mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai pris la route
J’ai pris avec moi des clopes, mon sac, et ma guitare
Beaucoup de tristesse, et de fantômes aussi
Tu me dis que je suis comme un putain de nuage
une fraction de lumière ou un navire de pluie
Ou va la chance, la vie et puis la poésie ?
La chance, je la saisie dans ma main, dans ce poing
j’ai toujours payé le prix pour des rêves perdus et retrouvés
Ne pas perdre l’envie, ne pas crever amolli
Donnes moi un peu de musique pour nourrir ce chien
Il est trop tard pour s’assoir dans l’herbe (et) écouter le bruit du vent
J’ai une urgence dans ma tête je dois foutre le camp
C’est plus fort que moi ça bout dans mon sang
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11. |
Que l'amour mange le fer
04:07
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QUE L'AMOUR MANGE LE FER
Tu es né de quelque chose
Bien plus que ce que tu imagines
Tu donnes à la mesure de ta main
Tu donnes de la chance
À ôter les épines
car le coeur a fait serment
de redonner le rose aux joues
de donner de l'encouragement
Que l'amour mange le fer
Toutes les bêtes des bois
veillent sur ta nuit
Dans le va-et-vient des saisons
sous le fouet de la pluie
Ton rire est un joyau
comme il rajeunit le feu
Comme il enveloppe les braises
Ton rire donne de la chance
Que l'amour mange le fer
I keep seaching for the midnight hour
And it's always coming back
I keep seaching for the midnight hour
when there's no one else around
Pourquoi y voir tout ce noir?
Pourquoi visiter ces ruines?
Pourquoi affronter la nuit
avec des souliers qui crient?
Il y a ce vent qui vient de la mer
Qui agite les haubans
Quand tout n'est qu'ordre et beauté
Au moment du couchant
Que l'amour mange le fer
Que l'amour mange le fer
Que la fortune frappe
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12. |
La source et le buisson
02:28
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LA SOURCE ET LE BUISSON (M. Tournier)
Un amas de limaille de fer
Ordonné par l’aimant
La lumière à l’envers
Portée sur des ailes d’aigle
Je suis nu des pieds à la tête
Je suis visage partout
Mon âme limpide
Est le miroir du monde
Le buisson se dresse
Vertical et vainqueur
En direction du ciel
Je ferai de toi une grande nation
La source et le buisson
La source et le buisson
Eau chantante qui jaillit à nos pieds
Et descend vers la vallée
Buisson ardent dont la flamme
Monte du désert jusqu’au ciel
La source et le buisson
Tu choisiras la source
La douceur, la gaieté
Voici la terre de lait et de miel
Va!
Ni la nuit ni le vent
C’est l’eau qui éteint le buisson ardent
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13. |
Notre musique
06:25
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NOTRE MUSIQUE
Existe avec moi, tel que tu es
Ne lutte pas pour dire ce que tu as à dire
Vas-y
Je la connais ta biographie de métal
Je connais les secrets des hommes fiers
Et je crois que l’on peut monter à bord
Avec de petites pièces dans la poche
Tu sais mais tu ne crois pas
Et comme tu ne crois pas, tu ne sais pas
Tu penses profiter du système
Mais le système Il te broie
La musique
Notre musique
Cette musique-là
Notre musique
Nous sommes sortis du jardin d’Eden
Par des biais détournés
Par leur cruel acharnement
Et par notre propre volonté
Tout à fait invraisemblable
Et néanmoins parfaitement exact
Nous sommes Sortis du jardin d’Eden
par notre propre volonté
Des femmes du fric de l’action
Couve l’espoir tout le temps
Des femmes du fric de l’action
Couve l’espoir tout le temps
De l’intoxication
Lors de la chute, et de la chute seulement
Vient la révolution
Quand la nuit mystérieuse
Embrasse le silence
Plus bas dans l’écume
Transperce l’amour
Plus bas dans l’écume
Transperce l’amour
La musique
Notre musique
Cette musique-là
Notre musique
Les choses s’accomplissent avec nous et sans nous
Puisant leur logique dans nos réserves sécrètes
Mais sans notre contrôle
Il faut en chanter la beauté
La beauté du geste
Bête Vulnérable
Tu n’es pas magnifique
Tu es juste… unique
Monsieur Unique
Monsieur Nouveau
Monsieur Je-dépouille-un-arbre-de-son-écorce
L'animal meurt dans la vie
L'homme vit dans la mort
Je chéris l'animal qui est en moi
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14. |
Le voyage
09:38
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LE VOYAGE
Ma sœur j’ai rejoint les hivernants
J’ai vu le cairn, j’ai vu l’arche
Et les bretons, si à leur aise parmi les tombes
C’est une terre désolée ici
D’une beauté sauvage, désarmante
Elle semblait disparue de mon vieil atlas
Leurs côtes déchiquetées forment un austère décor
Les dolmens et les calvaires côtoient les forteresses des connétables, des puissants
Il y a là des hommes, épuisés par une vie rude
Leurs visages de rouille sont érodés comme les surfaces des bateaux
Ce sont de bons compagnons
Leur parler est âpre et guttural
Ils sont á l’image de leur climat, rocailleux, dramatiques
Ce sont des pêcheurs, des paysans
On les dit arriérés, il est vrai qu’ils ne s’habillent pas de rubans et de poudre
Ce matin sur la grève
Ils pleurent la mort du petit mousse
Malgré leurs suppliques aux saints guérisseurs
Il n’est pas revenu du pays des morts
Pauvre enfant
Parmi la boue et les algues, s’enfilent les filins et les cordages
Dans le va-et-vient incessant des marins, des chalands
Nous buvons et contemplons l’océan, oui l’OCÉAN
Avec ses marées impétueuses, son écume qui crête ses flots
Et les oiseaux au-dessus de nos têtes sont la promesse d’une autre terre au bout de ce bleu ce matin si… lapis lazuli
Je vibre à cette promesse
La promesse d’îles désolées sur lesquelles les milliers de cailloux noirs de leur immense crassier attendent la trouée lumineuse du soleil pour briller comme des saphirs
Ma sœur cela me donne la fièvre
Près de moi il y a le cadavre d’une baleine, échouée sur le sable, majestueuse
Les squelettes des bateaux à ces cotés et le béton de la digue en violent le sacré
Mais il y a toujours la voix du vent
Suprême
Le vent, ce grand nettoyeur qui remplit l’écheveau de mes angoisses quand je suis seul
Il me suit, me traverse, de la nouvelle Amsterdam a la pointe de la Torche, en passant par les falaises d’Aran
Lorsqu’il siffle dans ces contrées je me sens… dans le chaudron du monde
Les bretons ont la ferveur mystique
Ils prient leurs saints
Leur seul salut pour échapper au poids de leur vie
Dieu est partout
J’ai vu le Cap
Son front sinistre transfiguré par la bruyère, le genêt et l’ajonc
Leurs embrasements jaunes et roses sous ce ciel raboteux
Tout cela est magnifique
J’ai vu les chaos de récifs, vestiges crénelés d’une forteresse d’un autre temps
Et cela ma sœur, cela vous fouette le sang
Je suis venu ici pour faire solitude
Pour me remplir
Je suis venu ici pour repeupler ce qui a été détruit
Toi aussi ma sœur tu le connais
Ce secret qui se transmet à la terre
Le ciel noir de menaces, l’eau amniotique
Cette parcelle rugueuse de notre enfance
La vérité a l’état pure
Sans mots, sans pensées même
C’est comme si le temps n’avait plus d’importance
Je te revois en haut de la falaise, étendue dans la verdure
Les bras en corbeille, ta peau d’opaline et tes longs cheveux roux ondoyant sur la mousse, tu dormais
Je t’ai contemplé longtemps
Ta paupière frémissait, tu rêvais
Je guettais ce moment ou ton œil bleu pâle s’ouvrirait sur le mien
Oui
Et bien tu vois ces moments je ne les oublierai jamais
Souhaite-moi de là ou tu es que ma tête repose et que je retrouve le calme
Ton frere qui t’aime
forever and ever
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Matthieu EVEILLARD Manhattan, New York
Nouvelles aventures musicales d'un breton à New York.
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