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Session Rivington

by Matthieu EVEILLARD

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1.
NOUS SOMMES NÉS DANS LA FORÊT Nous sommes nés dans la forêt Armés de désirs Lestés de revanches qui disent un homme Nous sommes nés dans la forêt Près du feu À contempler l’horizon une main sur la bible Ce qui est noble, ce qui est beau Nous sommes nés dans la forêt Destinée manifeste L’or enfoui dans les carrières a ouvert l’avenir Nous sommes nés dans la forêt De la poudre d’un canon Du rêve d’un maquis, la rivière au milieu Ce qui est noble, ce qui est beau Ce qui échappe Passées les lignes des chutes Nord / Nord-Ouest Les frontières à franchir Qui nous séparent, qui nous forgent Nous sommes nés dans la forêt Armés de désirs Lestés de revanches qui disent un homme Nous sommes nés dans la forêt De la poudre d’un canon Du rêve d’un maquis, la rivière au milieu Ce qui est noble, ce qui est beau Ce qui est noble, ce qui est beau Ce qui est noble, ce qui est beau Ce qui échappe
2.
LE GOSSE DU MORNE Sans peur Confiant Vieille âme dormante sous un ciel d’argent Il court ventre á terre Dans la poussière Le gosse du morne Grimpe en haut du belvédère parle sans colère mmmm Il réside dans sa peau Ouvre sa tête Sortent les oiseaux Le gosse du morne Le gosse du morne La coupe vide sur son ilot Il chasse à nouveau Plonge la tête et puis les os Dans le livre du Monde Brise mes reins Restent les racines immarcescibles Mon rêve il est là Il est partout Tu le connais On me l’enlèvera pas A New York, On se presse, on tip On oublie Le gosse du morne Le vague à l’âme voyage Mais jamais ne s’installe chez le gosse du morne Garde toujours dans ta main La main de l’enfant Que tu as été Ainsi a parlé Don Quichotte Mmmmm Cette main te sera utile Tu verras Gosse du morne Si la chenille savait Qu’un jour elle deviendrait papillon
3.
BULLE DE FIEVRE J’ai menti sur mon nom J’ai menti sur mon âge Tracé des lignes de fuite de ta gorge serrée Trouvé le tempo cheval, l’élégance émaciée Brouillé la bande image J’ai pas laissé les ombres d‘argents s’effacer Je regorge de ravages de slogans, de manifs Tu es belle sous ce saule, comme un coup de canif dans le ciel La mer dans les miroirs, les miroirs dans la mer Faites entrer l’infini Je vois une bulle de fièvre qui brûle sous ta peau Comme un morceau de bravoure jailli au bout du desert Saisie sur le vif tu médites entre pensée et souci Ma fine fleur se fane à courir le grand tour Et moi je fais de la frappe sur mon petit computer J’écris à qui le veut Cette vie pleine d’adieux J’écris à qui le veut Que je ne laisserai pas les ombres d’argent s’effacer Je vois une bulle de fièvre qui brûle sous ta peau Comme un morceau de bravoure jailli au bout du desert I am not the man you think I am But I am the one for you But I am the one for you
4.
Le Blues du Tunnel Sur la piste d’un cirque, une bête lâchée c’est toi Sur la piste d’un cirque ,une bête lâchée c’est toi Un regard qui se fixe sur une belle La balle fuse, pan! C’est le tunnel Le vin coule, blanc de cuve, lave la gorge à grandes rasades Le vin coule, blanc de cuve, lave la gorge à grandes rasades les trachomeux, les trembleurs et le blues donne la couleur Ce voyage que tu fais, mec il te fait et te défait Ce voyage que tu fais, mec il te fait il te défait Les aléas le destin Le blues avance bon train J’ai comme un vide dans le ventre, temps de Remonter le réveil J’ai comme un vide dans le ventre, temps de Remonter le réveil Tout s’apaise bizarrement devant l’écran Man, j’ai le blues du divan Sur la piste d’un cirque, une bête lâchée c’est toi Sur la piste d’un cirque ,une bête lâchée c’est toi Dans la brique et le mortier tu as coulé Un blues sans pitié.
5.
HA HA HA 03:15
6.
ENTRE L'APPEL ET L'ÉCHO Je nage dans le bleu bleui dans le ventre de la ville Entre l'appel et l'écho Tous les jours je me dresse, écorché Je sors de la terre comme l’enfant égaré trouvé obstiné Sysiphe, moi aussi je porte mon rocher Les miettes de nos quêtes sont devenues un festin et ce n'est pas fini toujours le même pronostic: sortir du zéro de la morne existence Une frêle fumée Chantez, dansez embrassez qui vous voudrez Le ciel vermeil console Les enfants égarés entre l'appel et l'écho entre l'appel et l'écho J'épie la folie au cycle des saisons le flux, le reflux, la prophétie Et quand ta main et ta bouche guident l'aveugle le sang frissonne et le sang approuve l'aveu côtoie le fracas les tessons de nos failles À triompher de son ennemi À triompher de soi-même Entre l’appel et l’écho Au dessous du volcan les baisers de confettis dissipent les tourments secouent le shaker de l’ennui le suc, le pollen et le venin Je les ai au fond de moi, sous la cuirasse avec un coeur de climat et un bouquet des griffes entre l’appel et l’écho je guette, entre l’appel et l’écho Pour l’orgueil que l’on monte Pour la honte que l’on purge Rebel au jeu brutal, au code létal Vois-tu le halo de la lampe? Sens-tu la corde qui nous tient? Sens-tu la chaleur de cette voix qui nous ressemble? C'est le tison du temps C’est le prix de l’amour L’amour ici Entre l’appel et l’écho, je guette Entre l’appel et l’écho
7.
Reverb 02:50
8.
Overjoyed 02:59
OVERJOYED I can’t even start to tell you what's going on in my mind From A to B, you’d bend your knee If you see me right there in mid-air And you hear my prayer It makes it fair to go anywhere Overjoyed I'm overjoyed I can’t even start to tell you what’s going on in my mind you think you’re free, you’d bend your knee Forgive me here if I overshare If I send up a flare and see who’s there Overjoyed I'm overjoyed This story to tell You know full well Like a bat out of hell I can’t even start to tell you what's going on in my mind From A to B, you’d bend your knee Forgive me here if I overshare If I send up a flare and see who’s there Overjoyed I'm overjoyed I'm over
9.
LE TIGRE EN CHOCOLAT Des tas de cailloux devant Et le courage de les soulever Vivre, aimer, se dépasser Les murs reculent devant moi Les gens qui m’ont aimé Et soufflé dans le dos Ils marchent avec moi Les murs reculent devant moi J’avance en modestie Débarrassé de l’inutile Je découvre des vérités Sous ma peau, derrière mes yeux Les murs reculent devant moi De ce tourisme psychique Ressort une évidence Une confiance, une urgence Fragile et couturée de cicatrices Les murs reculent devant moi Tu me dis : tu es comme un tigre en chocolat dans un château de paille Ma vérité Riche en douleurs, fertile en joie Les murs reculent devant moi Je pensais mon coeur souillé Alors je l’ai lavé dans le lac Par vanité je voulais Dépasser la tentation et rafermir ma volonté Ça m’a rendu anxieux Alors j’ai décidé… De dérider mon front C’est la nuit qui te nuit Foi de charbonnier Sans sommeil, sans lumière On regorge de ténèbres Les murs s’avancent vers soi Les murs s’avancent vers soi Fixe un point devant toi Pour garder l’équilibre Lâche ce dans quoi Tu as planté tes dents Et surtout prends ta lyre Et chante pour moi Les murs reculent devant toi Les murs reculent devant toi
10.
Nuage 04:44
NUAGE Donnes moi un peu de musique pour nourrir ce chien Il est trop tard pour s’assoir dans l’herbe et écouter le bruit du vent J’ai une urgence dans ma tête je dois foutre le camp C’est plus fort que moi ça bout dans mon sang Alors je prends avec moi, mes clopes, mon sac, et ma guitare Beaucoup de tristesse, et de fantômes aussi Tu me dis que je suis comme un putain de nuage une fraction de lumière ou un navire de pluie Il est trop tard pour chercher les diamants dans tout ce verre brisé D’attendre un signe de reconnaissance, de légitimité Il n’y a rien à attendre tout est à prendre J’ai cette voix dans ma tête qui me dit « va-t-en » Alors pour tourner la page, je prends mes clopes, mon sac, et ma guitare Beaucoup de tristesse, et de fantômes aussi Tu me dis que je suis comme un putain de nuage une fraction de lumière ou un navire de pluie Hier j’avais du plomb dans les chaussures, et la tête dans les nuages Et quand le réveil a sonné, l’envie de vivre ma vie Le déclic d’une claque et pour les yeux d’une belle Mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai pris la route J’ai pris avec moi des clopes, mon sac, et ma guitare Beaucoup de tristesse, et de fantômes aussi Tu me dis que je suis comme un putain de nuage une fraction de lumière ou un navire de pluie Ou va la chance, la vie et puis la poésie ? La chance, je la saisie dans ma main, dans ce poing j’ai toujours payé le prix pour des rêves perdus et retrouvés Ne pas perdre l’envie, ne pas crever amolli Donnes moi un peu de musique pour nourrir ce chien Il est trop tard pour s’assoir dans l’herbe (et) écouter le bruit du vent J’ai une urgence dans ma tête je dois foutre le camp C’est plus fort que moi ça bout dans mon sang
11.
QUE L'AMOUR MANGE LE FER Tu es né de quelque chose Bien plus que ce que tu imagines Tu donnes à la mesure de ta main Tu donnes de la chance À ôter les épines car le coeur a fait serment de redonner le rose aux joues de donner de l'encouragement Que l'amour mange le fer Toutes les bêtes des bois veillent sur ta nuit Dans le va-et-vient des saisons sous le fouet de la pluie Ton rire est un joyau comme il rajeunit le feu Comme il enveloppe les braises Ton rire donne de la chance Que l'amour mange le fer I keep seaching for the midnight hour And it's always coming back I keep seaching for the midnight hour when there's no one else around Pourquoi y voir tout ce noir? Pourquoi visiter ces ruines? Pourquoi affronter la nuit avec des souliers qui crient? Il y a ce vent qui vient de la mer Qui agite les haubans Quand tout n'est qu'ordre et beauté Au moment du couchant Que l'amour mange le fer Que l'amour mange le fer Que la fortune frappe
12.
LA SOURCE ET LE BUISSON (M. Tournier) Un amas de limaille de fer Ordonné par l’aimant La lumière à l’envers Portée sur des ailes d’aigle Je suis nu des pieds à la tête Je suis visage partout Mon âme limpide Est le miroir du monde Le buisson se dresse Vertical et vainqueur En direction du ciel Je ferai de toi une grande nation La source et le buisson La source et le buisson Eau chantante qui jaillit à nos pieds Et descend vers la vallée Buisson ardent dont la flamme Monte du désert jusqu’au ciel La source et le buisson Tu choisiras la source La douceur, la gaieté Voici la terre de lait et de miel Va! Ni la nuit ni le vent C’est l’eau qui éteint le buisson ardent
13.
NOTRE MUSIQUE Existe avec moi, tel que tu es Ne lutte pas pour dire ce que tu as à dire Vas-y Je la connais ta biographie de métal Je connais les secrets des hommes fiers Et je crois que l’on peut monter à bord Avec de petites pièces dans la poche Tu sais mais tu ne crois pas Et comme tu ne crois pas, tu ne sais pas Tu penses profiter du système Mais le système Il te broie La musique Notre musique Cette musique-là Notre musique Nous sommes sortis du jardin d’Eden Par des biais détournés Par leur cruel acharnement Et par notre propre volonté Tout à fait invraisemblable Et néanmoins parfaitement exact Nous sommes Sortis du jardin d’Eden par notre propre volonté Des femmes du fric de l’action Couve l’espoir tout le temps Des femmes du fric de l’action Couve l’espoir tout le temps De l’intoxication Lors de la chute, et de la chute seulement Vient la révolution Quand la nuit mystérieuse Embrasse le silence Plus bas dans l’écume Transperce l’amour Plus bas dans l’écume Transperce l’amour La musique Notre musique Cette musique-là Notre musique Les choses s’accomplissent avec nous et sans nous Puisant leur logique dans nos réserves sécrètes Mais sans notre contrôle Il faut en chanter la beauté La beauté du geste Bête Vulnérable Tu n’es pas magnifique Tu es juste… unique Monsieur Unique Monsieur Nouveau Monsieur Je-dépouille-un-arbre-de-son-écorce L'animal meurt dans la vie L'homme vit dans la mort Je chéris l'animal qui est en moi
14.
Le voyage 09:38
LE VOYAGE Ma sœur j’ai rejoint les hivernants J’ai vu le cairn, j’ai vu l’arche Et les bretons, si à leur aise parmi les tombes C’est une terre désolée ici D’une beauté sauvage, désarmante Elle semblait disparue de mon vieil atlas Leurs côtes déchiquetées forment un austère décor Les dolmens et les calvaires côtoient les forteresses des connétables, des puissants Il y a là des hommes, épuisés par une vie rude Leurs visages de rouille sont érodés comme les surfaces des bateaux Ce sont de bons compagnons Leur parler est âpre et guttural Ils sont á l’image de leur climat, rocailleux, dramatiques Ce sont des pêcheurs, des paysans On les dit arriérés, il est vrai qu’ils ne s’habillent pas de rubans et de poudre Ce matin sur la grève Ils pleurent la mort du petit mousse Malgré leurs suppliques aux saints guérisseurs Il n’est pas revenu du pays des morts Pauvre enfant Parmi la boue et les algues, s’enfilent les filins et les cordages Dans le va-et-vient incessant des marins, des chalands Nous buvons et contemplons l’océan, oui l’OCÉAN Avec ses marées impétueuses, son écume qui crête ses flots Et les oiseaux au-dessus de nos têtes sont la promesse d’une autre terre au bout de ce bleu ce matin si… lapis lazuli Je vibre à cette promesse La promesse d’îles désolées sur lesquelles les milliers de cailloux noirs de leur immense crassier attendent la trouée lumineuse du soleil pour briller comme des saphirs Ma sœur cela me donne la fièvre Près de moi il y a le cadavre d’une baleine, échouée sur le sable, majestueuse Les squelettes des bateaux à ces cotés et le béton de la digue en violent le sacré Mais il y a toujours la voix du vent Suprême Le vent, ce grand nettoyeur qui remplit l’écheveau de mes angoisses quand je suis seul Il me suit, me traverse, de la nouvelle Amsterdam a la pointe de la Torche, en passant par les falaises d’Aran Lorsqu’il siffle dans ces contrées je me sens… dans le chaudron du monde Les bretons ont la ferveur mystique Ils prient leurs saints Leur seul salut pour échapper au poids de leur vie Dieu est partout J’ai vu le Cap Son front sinistre transfiguré par la bruyère, le genêt et l’ajonc Leurs embrasements jaunes et roses sous ce ciel raboteux Tout cela est magnifique J’ai vu les chaos de récifs, vestiges crénelés d’une forteresse d’un autre temps Et cela ma sœur, cela vous fouette le sang Je suis venu ici pour faire solitude Pour me remplir Je suis venu ici pour repeupler ce qui a été détruit Toi aussi ma sœur tu le connais Ce secret qui se transmet à la terre Le ciel noir de menaces, l’eau amniotique Cette parcelle rugueuse de notre enfance La vérité a l’état pure Sans mots, sans pensées même C’est comme si le temps n’avait plus d’importance Je te revois en haut de la falaise, étendue dans la verdure Les bras en corbeille, ta peau d’opaline et tes longs cheveux roux ondoyant sur la mousse, tu dormais Je t’ai contemplé longtemps Ta paupière frémissait, tu rêvais Je guettais ce moment ou ton œil bleu pâle s’ouvrirait sur le mien Oui Et bien tu vois ces moments je ne les oublierai jamais Souhaite-moi de là ou tu es que ma tête repose et que je retrouve le calme Ton frere qui t’aime forever and ever

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released June 15, 2023

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Matthieu EVEILLARD Manhattan, New York

Nouvelles aventures musicales d'un breton à New York.

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